Le Monde

...Un magistral portrait de la mélancolie...La musique d'Oscar Bianchi a su se faire une place dans cet univers sobre, sombre, dense, violent. Le Père a la puissance du mangeur d'enfants originel, avec ses basses abyssales et son baryton comme plaqué au sol. Les femmes, celle de la Nuit et celle du Jour, ont des sopranos coloratures stridulants presque assourdissants, aux limites de la démence.Aymar enfin, haute-contre chrysalide, en rupture de filiation, passe par tous les états de la vocalité, de la plus lyriquement solaire auparlandoquasi aphasique. Comme si au squelette du texte Oscar Bianchi attachait, par une instrumentation riche et colorée, jusque dans la mise en espace par la spatialisation, une chair dense, plastique, entre souffrance et exultation.... (8 Juillet 2011)