German premiere of ANTE LITTERAM

October 18th, 2012

Theaterhaus Stuttgart

Neuevocalsolisten Stuttgart, Gareth Davis

Description

Lyrics: Oscar Bianchi, David Foster Wallace and Friedrich Nietzsche


Note di programma - italiano

Tra un estratto di Infinite Jest di David Foster Wallace e Der Antichrist di Friedrich Nietsche ho trovato una comune empatia e lucidità nell esplorare tutto ciò che fondamentalmente trattiene l'uomo nei confronti di una profonda conoscienza / coscienza di se stesso. Il primo individua il male di tutti i mali (il grande squalo bianco del dolore) nella depressione neurotica (melancolia, anhedonia), il secondo nel critianesimo (in realtà nei valori del mondo moderno). Il candore di DFW nel decrivere e comprendere questo male è talmente affine alla sbracata intensità impiegata da FN nella sua maledizione del cristianeismo (figlia a tratti di un appassionante e allucinatorio 'streben' post romantico e finalizzata in realtà ad una transavalutazione di tutti i valori), che la libera associazione dei loro testi in Ante Litteram ne propone una lettura dialettica e a tratti dell'assurdo (come tale è quel dsperato vuoto, quel corto circuito in cui la corrente è generata e ricevutela dall'interno - DFW a proposito della melancolia). A spezzare la narrativa dicotomica e quasi minimalista del testo in Ante Litteram un terzo fattore, una citazione (...consume the change...) a quell'igiene dell'anima che FN stesso ritrova nella sua comprensione e descrizione del buddismo. Questi tre assi, male, morale, salvezza (o igiene delle spirito) percorrrono trasversalmente et sincreticamente Ante Litteram, informandone l'intuizione musicale e proponendone una transvalutazione di tutti i valori.

Note de programme - français

Dans Infinite Jest de David Foster Wallace et Der Antichrist de Friedrich Nietzsche, je retrouve, par endroits, la même empathie et la même lucidité dans l'exploration de ce qui empêche l'homme de parvenir à une profonde connaissance/conscience de lui-même. Le premier voit le mal suprême (« le grand requin blanc de la douleur ») dans la dépression névrotique (mélancolie, anhédonie), et le deuxième dans le christianisme (en fait dans les valeurs du monde moderne). La candeur avec laquelle Foster Wallace s'attache à décrire et à comprendre ce mal est très proche de l'intensité désordonnée mobilisée par Nietzsche pour maudire le christianisme (malédiction qui procède par endroits d'un Streben post-romantique, passionné et hallucinatoire, et qui vise en réalité à une transmutation de toutes les valeurs). C'est pourquoi Ante Litteram , dans une association libre de leurs textes, en propose une lecture dialectique qui verse parfois dans l'absurde, comme l'est ce vide désespéré, ce court-circuit où le courant est généré et reçu de l'intérieur (David Foster Wallace à propos de la mélancolie). Dans Ante Litteram, un troisième élément vient briser la narration dichotomique et presque minimaliste du texte : une citation (...consume the change...) qui renvoie à cette hygiène de l'âme que Nietzsche convoque, lui, dans son appréhension et sa description du bouddhisme. Ces trois axes - mal, morale et salut (ou hygiène de l'esprit) - qui parcourent transversalement et syncrétiquement Ante Litteram, en éclairent l'intuition musicale et en proposent une transmutation de toutes les valeurs.

Oscar Bianchi